Après
la bataille d'Actium, en partie gagnée grâce à la
collaboration d'Agrippa, Octave va s'efforcer d'apparaître comme un
homme de paix. "Auguste n'avait rien d'un chef de guerre; il est même,
avec Cicéron, l'un des rares Romains parvenus très haut sans
exploits de cet ordre."*
Il a cependant la tâche de remettre de l'ordre dans l'Empire et d'en
assurer les frontières. Entre 28 et 25 av. J.-C. , il mène campagne
dans le nord-ouest de l'Espagne. A partir
de 25, et jusqu'en 14 av. J.-C., ce sont Tibère et Drusus, les fils
de Livie, qui soumettent les Alpes. Les
troupes romaines vont aussi combattre au delà du Rhin et dans les régions
danubiennes, pour contenir les germains
qui constituent, depuis la conquête de la Gaule, une véritable
menace. L'armée
romaine, qui peut un moment penser avoir conquis la Germanie jusqu'à
l'Elbe, connaît en 9 ap. J.-C., à Teuteberg, une grave défaite
qui marque la fin de l'entreprise de conquête.
Auguste, plus que de succès militaires, préfère se glorifier
de son rôle de pacificateur. A ce titre, il souligne qu'il a fait fermer
les portes du temple de Janus, et qu'il a fait restituer, en 20 av. J.-C.,
les aigles romaines (insignes -signa- symboles des légions)
perdues par Crassus dans sa campagne contre les Parthes
en 53 av. J.-C. (cette victoire, plus diplomatique que militaire, doit assurer
une paix durable avec les Parthes). Ce sera d'ailleurs le sujet de la statue
dite de Prima Porta, qui représente Auguste tenant dans sa main droite
dressée les insignes (aujourd'hui disparus). Le décor de la
cuirasse représente symboliquement leur remise.