On l'aura compris, ce dispositif pédagogique vise à rompre avec le couple mécanique " question-réponse " du cours dialogué. La tâche proposée introduite par une consigne doit susciter une lecture active du ou des document(s). Il ne s'agit pas de contrôler si l'élève a bien lu le texte mais de s'assurer que pour réaliser la tâche, il soit obligé d'y prendre les informations utiles. C'est pourquoi cette tâche doit être en liaison avec les objectifs notionnels poursuivis par l'enseignant.
Lors de la préparation de cette situation, il est nécessaire de prévoir un minutage (exemple : annexe 1) comme guide de la conduite de la classe car il est très facile de se laisser déborder par le temps lorsque les questions fusent de tous côtés. Le rôle de l'enseignant est de permettre à chacun de s'exprimer mais aussi de faire respecter le contrat fixé par la consigne donnée. Plus accompagnateur que précepteur dans la phase de recherche et les travaux de groupe, le professeur peut noter les propos intéressants, ce qui fait débat, les nouvelles représentations qui se font jour… autant d'éléments qui permettront une synthèse ultérieure.
Chaque situation-problème doit se terminer par une comparaison entre les représentations initiales et les nouvelles représentations. Cette prise de conscience, variable selon les individus, est une forme d'autoévaluation de son propre cheminement.
En résumé, huit conditions incontournables pour réussir la conduite d'une situation problème :
- Faire surgir et faire formuler individuellement les représentations initiales
- Accompagner toute situation-problème d'une tâche
- Introduire la tâche par une consigne écrite
- Minuter la séance
- Avoir en tête les objectifs notionnels ou conceptuels visés
- Anticiper
- Faire formuler individuellement les représentations nouvelles
- Comparer les représentations initiales et les nouvelles représentations.