LES JEUX DE L'AMPHITHEATRE
 

 Héritiers des jeux étrusques, les jeux de l'amphithéâtre conservent à Rome un contenu religieux . A la fin de la République, les hommes politiques rivaux multiplient ces spectacles sanglants, très aimés du peuple, afin de soigner leur popularité et de gagner des électeurs. Sous l'Empire, les jeux sont désormais donnés par l'Empereur.

   Il ne s'agit pas toujours, comme on le pense, de combats de gladiateurs, mais de spectacles variés, étalés sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines, où se mêlent des combats (venationes) contre les fauves ou opposant des animaux féroces entre eux, et des mises à mort de condamnés par les bêtes.   César inaugure un nouveau type de spectacle, les naumachies. Reconstitutions d'un combat naval, celles-ci ont lieu d'abord sur un plan d'eau artificiel construit pour l'occasion, puis dans l'arène du Colisée, rendue inondable.

Les combats entre hommes ont lieu en fin de journée. Ils débutent par un défilé et un salut : le fameux " Ave Caesar, morituri te salutant ! " ( " Salut Empereur, ceux qui vont mourir te saluent ! " ). Les hommes, sur lesquels la foule ouvre des paris, s'affrontent en combat singulier jusqu'à la mort, mais lorsqu'un gladiateur est touché ( hoc habet ), il peut demander grâce à l'Empereur, qui l'accepte en levant le pouce ou la refuse en l'abaissant ( police verso ). Rares sont les graciés ! Les vainqueurs recoivent des couronnes, de l'argent, des objets précieux, et même parfois des maisons. Leur gloire leur attire une grande popularité et on leur prête de nombreuses aventures féminines. S'ils sont braves et survivent assez longtemps, ils obtiennent parfois leur libération.