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L’objet, de l’œuvre d’art au sujet poétique

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L’objet, de l’œuvre d’art au sujet poétique

 

I- Contexte pédagogique

 

- Cycle / Profil de classe : trois classes de 5ème de 29 élèves. (cycle 4)

 

- Travail disciplinaire 

 

- Problème posé :Susciter l’écriture créative et plus spécifiquement poétique chez les élèves est souvent difficile, malgré les séances qui peuvent y préparer.

 

- Objectif principal : Une séquence intitulée « Poésie de l’objet, objets poétiques » permet de traiter l’objet d’étude  « Regarder le monde, inventer le monde / Imaginer des univers nouveaux » grâce notamment à l’étude d’un groupement de textes écrits par Arthur Rimbaud (Le Buffet), Francis Ponge (Le Cageot, La Bougie et La Barque) ou Guillaume Apollinaire (La Cravate et la montre). Ce travail préparatoire, clos par une séance d’Histoire des arts sur le traitement de l’objet dans la peinture ou les arts plastiques (de la Nature morte au « Ready-Made » de Duchamp, en passant par les « Compressions » de César), permet de préparer la visite à la Fondation du doute de Blois, musée d’art contemporain fondé par Benjamin Vautier (mouvement Fluxus) qui expose des œuvres ayant un point commun : dans la continuité de Marcel Duchamp, les artistes détournent l’objet de sa fonction utilitaire pour en faire une œuvre d’art.

 

    Cette visite a initié la séquence suivante, principalement axée sur l’écriture poétique, car les élèves ont alors photographié à l’issue de l’exposé des œuvres qu’ils préféraient, puis, de retour en classe, ont écrit un poème à partir de l’une d’elles pour la mettre ensuite en voix au moyen de la tablette tactile.

 

- Compétences construites:

Comprendre et s’exprimer à l’oral. Exploiter les ressources expressives et créatives de la parole.

 

Lire.

Lire des images, des documents composites (y compris numériques)

 

Lire des œuvres littéraires, fréquenter des œuvres d’art.

 

 

Écrire.

Exploiter des lectures pour enrichir son écrit.

 

Acquérir des éléments de culture littéraire et artistique.

Mobiliser des références culturelles pour interpréter les textes et les productions artistiques et littéraires et pour enrichir son expression personnelle.

 

Etablir des liens entre des productions littéraires et artistiques issues de cultures et d’époques diverses.

 

 

- Stratégie pédagogique :

 

Pour véritablement construire la construction de ces compétences, la séquence préparatoire du travail d’écriture a évidemment nourri l’imaginaire des élèves en les aidant à s’imprégner d’écrivains différents comme Rimbaud ou Ponge, à comprendre les spécificités du langage poétique, fait d’images et de jeu sur le langage mais aussi à apprendre à mettre en voix le texte d’autrui. Ce premier enregistrement, réalisé en salle informatique, a préparé l’enregistrement final du texte écrit par l’élève dans la séquence d’écriture.
 

 

- Principaux outils numériques :

 

Le présent scénario s’appuie principalement sur l’utilisation d’une classe mobile de 17 Ipad. Différents outils ont été utiles pour réaliser ce travail : l’outil « capture » pour photographier les œuvres d’art. En classe, nous avons également utilisé « Safari » pour nous rendre sur le site de la Fondation du doute. C’est surtout la version payante de « Book Creator » qui nous a été indispensable pour réaliser le document composite final permettant de trouver sur la même double page, photographie de l’œuvre choisie par l’élève, texte et mise en voix.

 

Nous pouvons également signaler le recours au portail Eduthèque pour accéder au site du Centre Pompidou qui offre des ressources pédagogiques et une riche bibliothèque d’œuvres d’art

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Exemple de réalisation

 

II- Mise en œuvre

 

Objectif 1 : Préparation de la visite

 

Pour rendre la visite du musée d’art contemporain la plus efficace possible et surtout faire comprendre aux élèves que l’objet a toujours suscité l’intérêt des artistes, écrivains ou peintres, une séance a été proposée à l’aide du TNI. Plusieurs œuvres ont été montrées, certaines présentes dans le manuel des élèves, d’autres accessibles via le portail Eduthèque, sur le site du Centre Pompidou, pour les deux dernières oeuvres :


-    Pieter Claesz, Nature morte avec huître, 1633, huile sur planche de chêne, 38x53 cm, Gemäldegalerie Alte Meister, Cassel.


-    Georges Braque, Compotier, bouteille et verre, 1912, huile et sable sur toile, 60x73 cm, Centre Pompidou, Paris.


-    René Magritte, La Corde sensible, 1960, huile sur toile, 114x146 cm, collection privée, Belgique.


-    Man Ray, Porte bouteilles de Marcel Duchamp, (Porte bouteilles) vers 1920, Négatif au gélatino bromure d'argent sur support souple, 9 x 12 cm, Centre Pompidou.

 

 

 


-    César, Ricard, 1962, Compression dirigée d'automobile, 153 x 73 x 65 cm, Centre Pompidou.

 

 



L’objectif de cette séance était de montrer comment les artistes s’étaient peu à peu dégagés de la représentation figurative de l’objet (nature morte) pour en explorer les symboliques, de plusieurs manières, soit en en déconstruisant la forme (Braque), en le transformant physiquement (César), soit en lui donnant son statut d’œuvre d’art par le regard de l’artiste (Duchamp). Un rapprochement avec Guillaume Apollinaire, précédemment étudié, a également été fait pour que les élèves comprennent la rupture avec les codes débutée au début du XXème siècle, propre au mouvement Fluxus présent à la Fondation du doute.

 

 

Objectif 2 : Visite et choix d’œuvres

 

Une fois la visite guidée de la Fondation du doute terminée, les élèves, en possession à deux d’une tablette numérique, ont déambulé à nouveau dans le musée et ont pris des photos de plusieurs œuvres qui les avaient particulièrement marqués. Pour cela, ils ont utilisé l’icône « photos » de la tablette.


Objectif 3 : Ecriture du poème.  

 

De retour en classe, les élèves, qui disposaient d'une tablette durant toute la durée du projet, ont travaillé par groupes pour bénéficier chacun leur tour de l’usage exclusif de cet outil. Ils ont sélectionné une œuvre parmi celles qu’ils ont photographiées pour écrire un poème en vers libres ou non.


Après plusieurs réécritures du brouillon fait sur papier, correction par le professeur ou les pairs, les élèves ont saisi leur texte sur la tablette.


Pour cela, ils ont créé un nouveau livre sur Book Creator, pour que les différents utilisateurs de la classe mobile puissent reconnaître le leur. Ils ont pu choisir la forme du livre souhaitée :

 

 


Ils ont saisi leur nom sur la couverture du livre, puis ont tourné la première page, simplement en cliquant avec le doigt à droite sur la flèche placée à l’extrémité de la tablette.


Devant la double page vierge, ils ont d’abord cliqué sur l’icône +  pour insérer la photographie prise, conservée dans la galerie de la tablette.

 


Pour redimensionner la photo, il suffit ensuite de cliquer avec le doigt une fois, puis de prendre deux angles opposés avec les doigts pour la réduire.


Ils ont ensuite appuyé à nouveau sur l’icône + pour insérer cette fois leur texte (A), qu’ils ont placé à droite de la photographie. Pour saisir le texte, ils ont utilisé le clavier de la tablette, qui apparait immédiatement dès que l’on clique sur cet onglet.

 


Objectif 4 : Mise en voix

 

La dernière étape de création a consisté à mettre en voix le texte créé en cliquant à nouveau sur l’icône +, mais cette fois pour insérer du son.

 


Les élèves ont utilisé alors le micro de la tablette pour s’enregistrer. Ils ont choisi à quel moment ils souhaitaient débuter l’enregistrement, simplement en cliquant sur le micro représenté ci-dessus. La durée défile alors et ils ont pu recommencer autant de fois qu’ils le souhaitaient. Une fois l’enregistrement terminé, une nouvelle icône se place sur la page :

 


 
Objectif 5 : Export et envoi.

Une fois le travail terminé, les élèves ont exporté leur travail en format vidéo, en cliquant sur l’icône représentant une flèche sortant d’un rectangle. Trois solutions s’offrent aux élèves : exporter en epub, en pdf ou en .mov (vidéo). C’est la dernière solution qui a été choisie car elle est lisible sur tous les lecteurs de médias et permet d’entendre l’élève lors de la lecture du poème, ce qui n’est pas le cas du format pdf.

 

Lorsque l’on clique sur ce dernier choix, plusieurs possibilités sont offertes pour stocker ce nouveau fichier. Nous avons choisi de l’importer dans Documents (symbole ci-dessous).

 


Une fois cette première étape réalisée, les élèves ont renommé leur livre, devenu film (par défaut, chaque export est appelé « Un nouveau livre.mov ») en mettant leur prénom et la classe.

 

Ils ont ensuite dû me l’envoyer en se connectant à la borne Hootoo placée dans la classe, reliée au wifi du collège. Ils ont cliqué en haut à droite de la tablette sur l’icône « Modifier ». Une case apparaît alors au-dessus de chaque document. Il faut alors cliquer sur la case du film désiré pour la cocher. Une palette de propositions apparaît alors à gauche. En cliquant sur « Upload », l’élève ouvre une boite de dialogue qui lui propose de le mettre sur la borne Hootoo. Il suffit de cliquer sur le bon dossier (vidéos) et l’envoi se fait automatiquement. Lorsque le téléchargement est terminé, une boite de dialogue s’ouvre alors.

 

 

III- Pourquoi utiliser le numérique ?

 

L’avantage de la tablette est qu’elle permet de réaliser plusieurs opérations sur un seul support :

 

Elle nous a permis de prendre aisément des photos et de favoriser l’autonomie des élèves, responsables de leur matériel et des prises photographiques de leur choix.

 

Elle a facilité le travail de recherches ou précisions demandées par les enfants lors de l’écriture du poème grâce au recours à internet pour aller sur le site de la Fondation du doute.

 

Elle nous a permis de créer un document composite facilement, tel qu’il nous est demandé dans les nouveaux programmes de 2016, grâce à l’application Book Creator, en mettant en regard image, texte et son.

 

Elle a permis aux élèves aux élèves de s’enregistrer facilement, sans recours à des casques ou des micros.

 

 

IV – Limites et ajustements

 

Cette limite est temporelle car ce travail a pris beaucoup plus de temps que prévu, notamment par à cause des nombreuses réécritures du texte, par le fait que la matériel étant partagé, la saisie du texte et l’enregistrement se faisaient tour à tour.Enfin, malgré le soin apporté à la correction de la langue, certaines erreurs de saisie ont nécessité un nouvel envoi du film corrigé.

 

L’autre limite est financière car la version utilisée est payante. Si l’on se contente de la version gratuite, seul un livre peut être créé. Il est cependant possible d’utiliser la version Book creator gratuite sur Windows 7 (les captures d’images sont issues de cette version).

 

 

V – Annexe

 

Deux autres exemples de réalisation.

 

 

 

 

Christelle DELAS-BERTHEL
Collège Blois-Vienne, Blois

 

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