Auguste,
pour asseoir son régime, fait appel aux artistes de son temps: qu'ils
soient sculpteurs, poètes ou prosateurs,
le message qu'ils vont transmettre est similaire.
Quand Virgile
écrit l'Enéide (qui raconte
les voyages d'Enée depuis la guerre de Troie jusqu'à l'arrivée du héros en
Italie, et les guerres pour la conquête du Latium), il met en avant des idées
qui sont les mêmes que celles inscrites sur les murs de l'Ara Pacis.
Il faut montrer aux Romains que le destin d'Auguste n'est pas celui d'un ambitieux
(un de plus!) arrivé au pouvoir au milieu des désordres d'une
période troublée; que, bien au contraire, Auguste
dirige Rome en conformité avec la volonté divine.
C'est en rétablissant les valeurs de la Rome des premiers temps qu'il
procure à ses contemporains ce dont ils ont bien besoin: la paix et
la prospérité.