Auguste
dispose dès 30 av. J.-C. de deux types de pouvoir. Certains ont une
base légale, d'autres ne se justifient que par son autorité
personnelle, l'auctoritas. Cependant, les pouvoirs officiels d'Auguste
sont exceptionnels car il s'attribue le droit de les cumuler, et ils sont
donnés pour des durées très longues, parfois à
vie. Auguste ne conserve que l'apparence du partage des pouvoirs en oeuvre
à l'époque républicaine. Très vite il sera plus
que le princeps senatus (le premier
des sénateurs; le nom de principat
dérive de ce titre).
Les
pouvoirs officiels.
Le premier est
l'imperium (d'où dérive
le terme d'empire et d'empereur, imperator). C'est lui qui fait d'Auguste
un général en chef, responsable des armées, de la politique
extérieure et du gouvernement des provinces. Cet imperium
prendra plusieurs formes et sera renouvelé tous les dix ans par le
Sénat.
Mais Auguste est aussi régulièrement élu consul.
Dès 23 av. J.-C., il reçoit la puissance des tribuns de la
plèbe, tribunicia potestas,
qui lui sera renouvelée tous les ans et lui permettra d'intervenir
au sénat.
En 19 av. J.-C., il se fait décerner la puissance
censoriale, qui lui permet de contrôler l'accès
au sénat.
Enfin en 12 av. J.-C., il devient grand pontife, pontifex
maximus, c'est-à-dire officiellement le chef de la
religion romaine.
Les
pouvoirs de fait.
Le premier
titre et le plus célèbre est celui d'Auguste, Augustus,
en 27 av. J.-C. Il est aussi nommé père de la patrie,
pater patriae, en 2 av. J.-C.
Il dispose ponctuellement de "missions", curae, en
vertu desquelles il organise une administration impériale et
il intervient dans la confection des listes de candidats aux élections
des magistrats.